La Commanderie

La Commanderie Templière

Texte provenant de l’Association Renaissance et Culture de Longjumeau, 1 résidence du Château, 91160 BALLAINVILLIERS.

En 1288, une Commanderie Templière était fondée à Balizy. Monsieur V. Chaudun, en faisait la découverte avant 1914, après quelques recherches en archives et quelques prospections sur le terrain. Un pont, composé de 3 arches romanes, seul vestige visible de ce domaine était alors classé Monument Historique en 1930.

Tous les articles publiés jusqu’à ce jour ne reprennent que les premières études et déductions faites par notre inventeur.

Le but de notre Association fut de restaurer ces vestiges en bien mauvais état et sans cesse saccagés par des vandales de tous âges.

Il est difficile de s’intéresser aux choses templières sans s’interroger, sans essayer de savoir le pourquoi ?

Oui, pourquoi une Commanderie a-t-elle été cachée dans cet endroit ? Quel était son but ? Quelle était son importance ?

Comment a-t-elle disparu ? Y avait-il des souterrains ? Et puis pourquoi pas …un trésor ? Enfin, quel était le rôle de ces Templiers ?

Alors il nous a fallu lire, chercher, questionner les cartes et les lieux-dits. Il nous a fallu supposer, deviner pour arriver à des déductions que nous avons publiées en un petit fascicule “Commanderie Templière de Balizy”.

Les Templiers avaient pour règle celle de l’ordre souverain des chevaliers du Temple de Jérusalem, fondé en 1128. Ils avaient reçu de Saint Bernard des ordonnances très sévères qui leur imposaient la chasteté, l’obéissance et mille autres règles très rigides.

Quand ils se déplaçaient ils ne payaient ni impôt, ni tribut, ni péage. Ils ne relevaient que du Pape.

Il ne faudrait pas en déduire trop vite que ces religieux étaient tous des saints, cloîtrés, réservés, vivant dans une atmosphère calme et paisible. Ce n’était pas toujours le cas ! Tout d’abord ils étaient hommes…. ensuite ils étaient très souvent en voyage.

L’Ordre a été créé sous le vocable de Notre-Dame, ce qui élimine toute perpétuation dans les autres religions.

Les Templiers semblent avoir hérité d’un sens profond de construction, c’est eux qui ont créé le gothique.

Des confrèreries compagnonniques exécutaient, sous la directive des Templiers, des grands chantiers, encore irréalisables à l’heure actuelle. Le Temple était technicien et financier.

C’est à la fin du XIII ème siècle que l’Ordre du Temple devient propriétaire des premiers terrains de Balizy. Il est probable que les dons et héritages ont rapidement agrandi leur domaine, souvent des terrains incultes, comme c’est le cas ici, leur étaient cédés.

Les Templiers étaient de remarquables défricheurs et cultivateurs qui se suffisaient largement à eux mêmes. Il faut remarquer qu’il n’y a jamais eu de disette durant leur époque.

Ils n’en étaient pas moins militaires et surtout moines. Comme toutes les communautés religieuses, les Templiers se privaient et s’alimentaient principalement de pêche. C’est pour celà que nous retrouvons la trace d’étangs artificiels pour l’élevage du poisson et même la domestication du cours actuel du Rouillon qui était certainement à l’époque réservé à une culture aquatique.

Dans le cas de Balizy, la Commanderie était complète :

– chapelle, ferme, grange, maison principale, clôture, et certainement fours, moulins etc….

Comme toutes les seigneuries, des souterrains ont été creusés pour permettre des sorties discrètes mais sans pour cela se relier à des châteaux ou domaines éloignés.

Si nous avons déjà dressé grossièrement une carte des souterrains de Balizy, nous n’avons pas connaissance d’une cachette.

Trésor ou pas, c’est en 1313, que figure notre Commanderie sur le Cartulaire de l’Ordre de Malte dans le Grand Prieuré de Paris, comme biens dévolus à l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem après leur spectaculaire arrestation en 1307, l’interminable procès et leur condamnation en 1313.

Que reste-t-il maintenant de tout ce domaine ? Le vingtième ou peut être moins de ce qui a été le territoire templier. Heureusement, il reste un pont, le fameux “Pont desTempliers” que nous avons restauré.

Si après 600 ans, il plane encore beaucoup de mystère, c’est qu’il reste énormément à découvrir et à apprendre sur ceux qui ont été les maîtres d’une époque.

Nous envisageons avec la complicité de la municipalité de reprendre la restauration des lieux et pourquoi pas de rechercher d’autres traces et vestiges de notre patrimoine. Mais nous aurons besoin de bras !….

Pour complément d’information demander notre plaquette éditée en 1975.